Même si je tends plutôt vers le téléobjectif, avoi quelques grands angles ne peuit pas nuir. J'étais tombé sur ce petit 28mm un peu par hasard sur la baie. Pas trop cher, et en plus SMC Pentax-A, et non M, ce qui ne gâche rien.
- Type : objectif à focale fixe, mise au point manuelle et diaphragme automatisable
- Constructeur : Pentax
- Modèle : SMC Pentax-A 28mm f:2.8
- Date d'achat : 27 septembre 2007
- Porte-filtre : 49mm
- Diaphragme : f/2.8 à 22, cinq lames
- Mise au point : 30cm à l'infini
Alors, pourquoi le A ? C'est pour automatique, tout simplement : le diaphragme de cet objectif peut être réglé directement par le boîtier, sans intervention de l'utilisateur. Si le boîtier a un mode programme; il pourra même régler automatiquement le diaphragme et la vitesse, en fonction de la lumière disponible et de son ou ses programmes.
Concrètement, quelle différence ? Contrairement aux objectifs Pentax-F, il n'y a aucune électronique intégrée, et les coupleurs mécaniques sont très voisins de ceux des objectifs Pentax-M. Mais pas tout à fait...
D'abord, il y a un certain nombres de contacts électriques qui permettent au boîtier de connaître les caractéristiques de l'objectif. Côté objectif, en fait, il n'y a pas à proprement parler de contacts : au contraire, une petite pastille plastique est à l'emplacement de certains des contacteurs du boîtier pour servir d'isolant ; pour les autres, le contact est établi par la monture métallique. Ces contacts ou absences de contact permettent d'encoder les ouvertures maximum et minimum du diaphragme, histoire que le boîtier ne lui demande pas l'impossible.
Un contact supplémentaire est un peu particulier ; on le distingue sur la quatrième photo, à peu près à mi-chemin des deux vis, sur la monture. Il correspond à la position A marquée sur la bague de diaphragme (cf. troisième photo) ; lorsque cette position est choisie, ce petit point métallique s'avance légèrement, établissant un contact qui signifie au boîtier que l'on souhaite utiliser le diaphragme automatique. Noter que si le boîtier n'utilise pas ces contacts, l'objectif se comporte pratiquement comme un objectif de la série M.
Une différence plus subtile : tous les objectifs à monture K disposent de deux coupleurs mécaniques. L'un relaye au boitier la position de la bague de diaphragme ; le second bloque le diaphragme en position ouverte, permettant de mettre au point et de régler vitesse et diaphragme tout en gardant l'objectif grand ouvert, ce qui est beaucoup plus pratique. Simplement, le boîtier fait ses claculs en tenant compte de la largeur du diaphragme lorsqu'il sera refermé, information communiquée par le premier coupleur ; au moment où on déclenche la prise de vue, le deuxième coupleur se recule, laissant ainsi le diaphragme se refermer.
Sur les objectifs de série A, ce deuxième coupleur est légèrement modifié : son mode d'action est plus précis et soigneusement étalonné (c'est le petit bitonnieau en métal visible sur le haut de la monture sur la quatrième photo). Résultat : alors que pour les objectifs de série K ou M, son action était du tout ou rien (maintenir le diaphragme ouvert, ou reculer complètement pour qu'il se referme à la position sélectionnée sur la bague), avec les objectifs A, le boîtier peut ne faire reculer le coupleur que partiellement, laissant ainsi le diaphragme se refermer, mais seulement à l'ouverture choisie par le boîtier. C'est de cette manière que l'ouverture est choisie.
Évidemment, sur mes boîtiers ME Super ou MX, ça me fait une belle jambe : ces boîtiers n'ont pas la capacité de commande du diaphragme ; un objectif de série M aurait donc donné exactement le même résultat. Par contre, Le P30t (dont je me suis séparé depuis), le MZ-10 et le MZ-5n ont cette capacité ; les boîtiers numériques Pentax aussi, ce qui fait sérieusement monter le pris des objectifs de la série A !
3 commentaires:
salut, et au passage de ma lecture un bravo pour ce blog et les informations distillées sur les différents objectifs : c'est simple et clair.
A bientot
Bonjour,
un petit commentaire sur ce 28mm Pentax qui me suit fidèlement depuis 1978. J'ai également un 24mm 2.8 que je privilégie souvent.
En effet, lors de mon premier contact avec des grands angles il y a encore un peu plus d'années, j'avais été surpris, ébloui presque, par la quantité de lumières, de couleurs, de tout quoi, qui envahissaient cet espace visuel. Une simple chambre avec son plancher ancien et ses portes laquées bleues devenait un théatre de poche.
Et ce monde légèrement arrondi ou allongé suivant l'angle de prise de vue, un peu ce qu'on peut imaginer d'une vision de petit enfant. Des portraits légèrement en disproprtion, à la manière d'Ingres.
Une expérience: que voit on quand on se place dans l'embrasure du'une porte et que l'on essaye d'en visualiser l'ensemble du chambranle, en vision périphérique? Un rectangle rond.
Quelques années plus tard, j'ai expérimenté le 15mm monture M avec une magnifique lentille frontale hémisphérique. Du trés grand angle trés bien corrigé produisant des paysages ou des photos d'architectures fortes et expressives.
Le défit permanent du grand angle consiste souvent à faire disparaître l'excés dans le résultat final, ce que certains voient comme des défauts, pour favoriser l'expression d'une émotion originelle elle même exagérée, irréaliste.
Et ces magnifiques plages bretonnes au 24mm, comment un grand angle permet de rendre l'intensité, la force d'un premier plan, d'un enfant, d'une fleur, d'un minéral, en même temps que de l'insérer dans l'ensemble des éléments terre, mer et ciel. Avec cette profondeur de champ extremme des grands angles.
Il ya trente ans, j'avais fait le choix de boitiers achetés nus, sans la focale dite à l'époque normale de 50mm.
Et donc 28mm et 135mm à l'origine, avec un KX, puis le 24 et un 80mm 1:1.8 avec le MX, ce dernier idéal pour du portrait d'été, autour d'une table, quand tout le monde se lache un peu, que les lumières sont belles, que les enfants courent sans trop de surveillance tout autour.
Amicalement et bravo pour ce blog d'écrivain/pioète/photographe.
bonjour et merci beaucoup pour vos divers commentaires.
Sur les très courtes focales: oui, il faut que je les apprivoise; mon réflexe reste trop souvent d'aller vers le détail, donc la longue focale - mon côté naturaliste, je suppose!
D'ailleurs, mes acquisitions d'objectifs vont dans ce sens: 50mm, puis 135, puis 200, puis 300; les 28 puis 35mm s'intercalent dans cette série, de même qu'un 100mm légèrement rayé mais trouvé à très bas prix.
Un 80 ou 85mm: c'est bien ce qui me manque, notamment pour photographier le bébé: le 135 et même le 100 sont un peu longs; d'ailleurs, j'utilise essentiellement mon (médiocre) zoom Pentax F 35-80mm comme un 80mm.
Curieusement, je n'ai pas du tout utilisé mes grand angles cet été. Je le regrette déjà!
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