mercredi 18 février 2009

Fuji Pro 800Z

Un type de pellicule que j'ai découvert l'an dernier et qui n'est pas du tout sans intérêt : la Pro800Z de chez Fuji. Je l'avais achetée à l'occasion de la naissance de mon fils, avec lequel je souhaitais, au moins dans un premier temps, éviter l'emploi du flash.

  • Type : film inversible couleur
  • Fabricant : Fujifilm
  • Type : Pro 800Z
  • Sensibilité nominale : ISO 800/30°
  • Format : 135 (24×36)

C'est un film deux fois plus rapide que la Pro400H, comme son nom l'indique ; mais c'est aussi une pellicule aux couleurs nettement plus saturées. Si ce n'est pas ce qu'on cherche, mieux vaut sans doute pousser d'un diaphragme la Pro400H. J'ai découvert ça à l'usage : n'ayant pas lu attentivement l'emballage, je m'attendais naïvement à trouver des teintes voisines. Ceci dit, on n'est pas non plus dans les saturations parfois excessive des Superia 200... Une pellicule très commode à utiliser dans les éclairages faibles, lorsque l'on ne souhaite pas faire de flash mais que l'on veut garder de la vie aux couleurs !

samedi 14 février 2009

Fuji Neopan 100 Acros

Je vous parlais des films Ilford FP4+, un film aux tonalités subtiles, mais assez peu contrasté ; la Fuji Acros 100 (ou Neopan 100 Acros) est à peu près à l'opposé du spectre : une pellicule très dynamique, donnant des images contrastées, où le trait tend à l'emporter sur les volumes, mais sans pour autant perdre les nuances de gris.

  • Type : film noir et blanc inversible panchromatique
  • Fabricant : Fujifilm
  • Type : Neopan 100 Acros
  • Sensibilité nominale : ISO 100/21°
  • Format : 135 (24×36)
  • Dates de production : depuis 2001.

Une chose est claire : la finesse du grain de ce film est exceptionnelle. Ajoutons que, à regarder à la loupe ou à grossir considérablement, ce grain ne donne pas l'impression « grasse », un peu déplaisante de certaines émulsions modernes (type Kodak TMAX ou Ilford Delta).

À en croire certains forums, le côté très contrasté de ce film est dû, plus qu'à ses caractéristiques propres, à une légère exagération de sa sensibilité nominale, qui serait plus du côté de 64 que de 100. Mais la recherche du contraste correspond sans doute aussi au goût actuel...

De toute façon, j'ai pris avec cette pellicule des photos qui ne manquaient pas de richesse au niveau des teintes : dans le cas contraire, c'est sans doute le photographe plus que la pellicule qu'il faut accuser !

Ilford FP4+ (format 120)

La gamme Ilford (ou Harman Ilford, puisque la filiale produisant des pellicules s'est séparée du reste d'Ilford en 2006 pour ne pas avoir à cesser la production de pellicules, justement) de films noirs et blancs se sépare, depuis 1935, en deux branches&nbs;: FP (pour Fine Grain Panchromatic) et HP (Hypersensitive Panchromatic) - à quoi il faut ajouter, plus récemment, la gamme Delta, utilisant un type d'émulsion assez différents.

Chacune de ces deux gammes a connu différentes générations, les sensibilités augmentant avec les progrès de la chimie. La gamme HP, aujourd'hui représentée par la HP5+, tend comme son nom l'indique vers une plus grande sensibilité, au risque d'avoir un grain plus gros ; la gamme FP (et donc la FP4+, son incarnation actuelle) vise au contraire à un grain le plus fin possible.

  • Type : film noir et blanc inversible panchromatique
  • Fabricant : Harman Ilford
  • Type : FP4+
  • Sensibilité nominale : ISO 125/22°
  • Format : rouleau type 120 (existe aussi en films 135 et en feuilles de différents formats)
  • Dates de production : depuis 1990 (remplace FP4, produit depuis 1968).

Les pellicules à émulsion classique (grain cubique) d'Ilford ont en commun la richesse des gammes de gris ; on peut éventuellement leur reprocher un certain manque de contraste : ce n'est pas du film pour photo coup de poing. j'avais noté ça à l'époque de mon premier rouleau FP4, dans les années 1980 ; le passage au FP4+ a sans doute légèrement corrigé le tir.

Ajoutons que la notion de contraste d'une pellicule noir et blanc est quelque chose de relatif : pour une pellicule donnée, on peut augmenter le contraste en la poussant (c'est à dire en la sous-exposant et en la sur-développant) et à l'inverse le diminuer en la retenant. Je ne serais pas surpris que certains labos peu scrupuleux traitent systématiquement la FP4+ à 100ISO, c'est à dire en la retenant légèrement (ça équivaut à une sous-exposition d'1/3 de diaphragme).

En tout cas : une pellicule à recommander si vous cherchez la subtilité des teintes et le rendu des volumes plutôt que la force des traits.

lundi 9 février 2009

SMC Pentax-M 50mm f:1.7

Un effet secondaire sympathique de l'achat du boîtier Pentax MX : était vendu avec un objectif 50mm (sans doute celui qui avait été initialement acheté avec l'appareil, il y a une trentaine d'année de cela), que je n'aurais sans doute jamais acheté séparément, étant déjà pourvu en ce domaine : le SMC Pentax-M 50mm f:1.7

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : SMC Pentax-M 50mm f:1.7
  • Date d'achat : 28 novembre 2007 (ebay Royaume-Uni)
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/1.7 à 22, six lames
  • Mise au point : 45cm à l'infini

Alors, évidemment, ce n'est pas le splendide SMC Pentax-M 50mm f:1.4, que j'avais acheté quelques semaines plus tôt : 1/2 diaphragme en plus, ce n'est pas énorme dans l'absolu, mais il y a tout de même une différence en termes de qualité d'image. Sans compter que le diaphragme à huit lames du f:1.4 produit des flous d'arrière-plan beaucoup plus doux que les six lames du f:1.7.

Par contre, le 50mm f:1.7 a un avantage non négligeable : il est nettement plus petit, et plus léger. Il se loge ainsi sans soucis dans les étuis rapides, alors que le f:1.4 est un peu limite ; et puis, il est suffisamment bon marché en occasion pour pouvoir le trimbaler dans des conditions un peu rude sans mettre en danger son patrimoine...

Bref : un bon petit soldat, toujours prêt à l'action !

dimanche 8 février 2009

Pentax MX

Si je ne devais garder qu'un seul de mes boîtiers Pentax, ce serait celui-là : compact et léger, mais robuste ; entièrement mécanique, mais plein d'astuces pour simplifier la vie du photographe... Un excellent numéro !

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : MX
  • Années de fabrication : 1976-1895
  • Date d'achat : 28 novembre 2007
  • Monture : baïonnette Pentax K

Vu de l'extérieur, le MX ressemble comme deux gouttes d'eau à son successeur, le ME. La carcasse est pratiquement la même, le poids très voisin ; le mécanisme d'entraînement de la pellicule est identique. Mais au delà de ça, les différences commencent...

L'obturateur, d'abord. Sur le ME, il s'agit d'un obturateur à lame métallique, circulant de haut en bas, comme sur tous les appareils ultérieurs ; le MX a encore l'obturateur à rideau de soie, défilant horizontalement, comme sur les appareils de série K ou les spotmatics. C'est sans doute le seul point de faiblesse du MX en terme de vieillissement : avec le temps, la poussière peut s'accumuler dans les glissières. Le défilement des rideaux devient alors irrégulier, ce qui se traduit par des bandes verticales plus claires ou plus sombres sur les photos - une petite révision, et il n'y parait plus. Et l'obturateur vertical du ME Super a tendance, lui, à se coincer complètement...

Tout le reste va du côté de la fiabilité : contrairement au ME, mais comme les appareils de la série K, le MX est entièrement mécanique ; la seule intervention de l'électronique, c'est l'existence d'une cellule photo-électrique pour mesurer la lumière. Ce qui veut dire que l'appareil tire très peu sur sa pile, et peut continuer à marcher parfaitement normalement (à la mesure près) si celle-ci vient à défaillir.

Par ailleurs, le X dans le nom de l'appareil est pour expert : comme son grand frère le KX, il offre un certain nombre d'astuces propres à réjouir le professionnel ou l'amateur avancé. Le levier de retardateur, par exemple, en face avant : il est similaire à celui du ME Super, à ceci près que, actionné en sens inverse, il permet le contrôle de la profondeur de champ, c'est à dire qu'il débraye le blocage du diaphragme en position ouverte pour lui donner l'ouverture prévue pour la prise de vue.

À propos de diaphragme également : on observe sur l'avant du prisme un petit trou vitré, juste au dessus de la monture de l'objectif. Il s'agit en fait d'un dispositif optique très astucieux qui permet de lire, à travers le viseur, la valeur du diaphragme directement sur la bague de l'objectif. Comme la vitesse s'affiche également, grâce à un disque transparent solidaire de la molette des vitesses, sur lequel on lit également le verdict de la cellule, tous les éléments sont clairement affichés dans le viseur, sans qu'il y ait besoin d'électronique pour ça.

Notons par ailleurs que le MX offre des dépolis de visée interchangeable, ce qui n'est pas d'une utilité vitale au quotidien, mais peut être sympa dans certains cas.

Un gadget qu'offrait le KX et qui fait défaut sur le MX : le verrouillage du miroir, qui permet de limiter le soubresaut de l'appareil lors de la prise de vue. On parvient cependant à faire l'équivalent par une astuce : une petite pichenette sur le déclencheur, qui convenablement dosée bascule le miroir sans pour autant déclencher l'obturateur... Pas nécessairement prévu pour, mais utile pour la photo sur trépied en basse lumière.

Bref : je ne regrette pas les 51 livres que m'a couté l'appareil sur ebay.co.uk, ni le coût d'une révision complète (coût supérieur à celui de l'appareil bien entendu). Même si le Pentax LX, plus récent et beaucoup plus cher sur le marché de l'occasion, a encore meilleure presse, je recommande sans réserve le MX comme meilleurs compromis qualité-prix pour quiconque veut se lancer dans le « tout manuel »