lundi 22 décembre 2008

SMC Pentax-M 200mm f:4

Reprenons l'inventaire de mon petit matériel à moi que j'ai... Après le 135mm, j'ai eu envie d'une focale un peu plus longue - le 135mm, ça ne va pas vous chercher un petit oiseau sur une haute brache, sauf à grimper soi-même à l'arbre.

Je suis donc retourné sur la baie avec mon petit panier ; après le 50mm f:1.4 britannique et le 135mm f:3.5 suisse, c'est un 200mm hellénique (toujours dans la gamme SMC Pentax-M) que je me suis dégoté pour une somme tout à fait raisonnable.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : SMC Pentax-M 200mm f:4
  • Date d'achat : 4 novembre 2007 (sur ebay, en provenance de Grèce)
  • Porte-filtre : 52mm
  • Pare-soleil intégré
  • Diaphragme : f/4 à 32, huit lames
  • Mise au point : 2m à l'infini

Cet objectif a l'avantage d'être très compact au regard de sa longueur focale. Un peu lourd peut-être : ce n'est pas le plastoc des séries F ultérieures ; un peu plus encombrant aussi tout de même que le 135mm, qu'on peut vraiment emporter avec soi sans même y penser.

Question qualité d'image, pas de mauvaise surprise : dès les premiers essais, j'ai obtenu un résultat tout à fait satisfaisant. La prise en main est plaisante, bien équilibrée ; l'image résultante a une bonne définition, même à une grande ouverture - enfin, à sa plus grande ouverture : c'est du f:4 « seulement ». Sachant que, l'appareil à la main, il est délicat de descendre en dessous d'1/250e de seconde, on conçoit qu'il ne soit pas si fréquent d'aller au delà de f:8, surtout en hiver. La qualité d'image à pleine ouverture est donc la bienvenue  !

J'utilise beaucoup plus cet objectif depuis quelques mois, et ce pour deux raisons : l'achat d'un 300mm (dont je reparlerai) m'a permis d'apprécier à quel point ce 200mm était en fait tout petit et tout léger ; et puis, l'un des avantages de la paternité, c'est qu'on peut utiliser la poussette pour trimballer le fourre-tout photo, fut-il bien plein !

mardi 11 novembre 2008

SMC Takumar 1:3.5 / 35

Pour terminer avec le kit paternel accompagnant le SP500, après le 55mm et le 135mm, le petit dernier : un grand angle, le 35mm. 35mm, ce n'est pas du très grand angle, mais c'est une focale que j'aime bien parce que, contrairement au 28mm, les déformations des lignes droites (l'effet tonneau) ne sont pas trop marquées. Pratique, en particulier, pour des photos de bâtiment.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:3.5/35
  • Focale : 35mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/3.5 à 16

Une petite particularité de cette gamme d'objectif : l'objectif de moyenne focale est physiquement plus long que le grand angle. Sur la photo de gauche, ils sont par focale croissante : 35, 55 et 135mm, de gauche à droite. Ce n'est pas le cas avec les gammes plus récentes : la chasse au millimètre et les progrès des optiques ont permis de raccourcir les 50mm, alors que les grand angles sont à peu près incompressible : la distance au film étant de toute façon supérieure à leur distance focale, ils contiennent forcément des lentilles divergentes pour compenser cet écart. C'est la raison pour laquelle les objectifs les plus compacts pour monture Pentax sont aujourd'hui les 40mm : c'est la plus courte focale pour laquelle on peut se passer d'élément négatif à l'avant de l'objectif.

Ce n'est pas gênant pour l'argentique ; par contre, pour les réflex au format APS-C, c'est un peu gênant, puisque l'objectif correspondant à un 50mm serait un 28mm, dont on aimerait qu'il soit le plus petit (et le plus ouvert) possible... Pas de remède simple à ce soucis, sauf à rapprocher nettement le capteur de la façade du boîtier, ce qui supprimerait la compatibilité de ces boîtiers avec les optiques ancienne - un point fort de Pentax, au cœur de sa communication commerciale...

SMC Takumar 1:3.5 / 135

La suite des objectifs du SP500 : après le 55mm, le 135mm. Un petit téléobjectif bien pratique, cf. ce que je disais à propos du SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:3.5/135
  • Focale : 135mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/3.5 à 22

La comparaison avec le SMC Pentax-M 135mm f:3.5 montre bien l'évolution des optiques Pentax durant les années 1970 : ils ont tous deux un porte-filtre de 49mm (alors que le successeur immédiat du SMC-Takumar, le SMC Pentax (pas M) à baïonnette était en 52mm) ; cependant, le Takumar est plus fin, son tube étant adapté à la monture M42, plus étroite ; il est par contre plus long, n'ayant pas bénéficié des avancées en matière d'optique de la gamme Pentax-M.

En terme de qualité d'image, je n'ai pas remarqué de différence flagrante ; du point de vue de la commodité, noter que le Pentax-M 135mm dispose d'un pare-soleil rétractable, intégré à l'objectif : l'avantage d'avoir un peu plus de marge en terme de diamètre, je suppose. Le takumar était vendu avec un pare-soleil métallique, mais j'ai noté qu'il causait un net vignettage des images : il est donc trop long, alors que la documentation Pentax le donne comme adapté à cette optique... Vas comprendre.

À noter sur la photo de droite, quelques caractéristiques de la dernière mouture des optiques Asahi Pentax à vis : le petit picot qui dépasse à l'intérieur de la monture. Lorsque l'objectif est monté, le boîtier presse sur se picot, maintenant le diaphragme ouvert ; ce n'est que lorsque l'on enclanche la cellule pour mesurer la lumière que le diaphragme est libéré. Sur le côté, près de la monture, un bouton à glissière Auto/Man : il sert uniquement à débrayer le mécanisme précédent, au cas où l'on monterait l'objectif sur un boîtier d'une autre marque dans lequel le picot de débrayage se retrouverait enfoncé en permanence. Évidemment, vu en 2008, la mention Auto laisserait attendre bien d'avantage... Le charme du matériel ancien !

Super-Takumar 1:2 / 55

Après la présentation du SP500, ses objectifs - les bon vieux Takumar à monture M42...

Comme c'était l'usage avant que l'on se mette à vendre du zoom à tour de bras, le kit que l'on avait proposé à mon cher paternel se composait du boîtier, de quelques eccessoires et de trois objectifs : un objectif de moyenne focale (55mm), un grand angle (35mm) et un téléobjectif (135mm).

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:2/55
  • Focale : 55mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/2 à 16, six lames

C'est l'objectif de base de l'ensemble ; curieusement, alors que les deux autres sont de la gamme SMC Takumar (super multi coated), celui-ci n'est que de la gamme Super-Takumar, dont le traitement multicouche des lentilles est réputé un peu moins bon... Mais c'est de loin celui que j'ai le plus utilisé, et ça ne m'a jamais particulièrement posé problème. À la rigueur, en comparant toute chose égale par ailleurs avec des objectif SMC, on note de légers décalages chromatiques... Et encore, ça n'est pas évident.

Bien sûr, on ferait sûrement mieux avec le SMC Takumar 1:1.4/55, qui était absolument hors de prix à l'époque mais que l'on trouve pour pas cher maintenant... Mais on prend de très bonnes photos avec celui-ci.

dimanche 9 novembre 2008

Asahi Pentax SP500

Une petite pause dans les descriptions de mon équipement pour mentionner quelques appareils que j'ai utilisé ou que j'utilise bien qu'ils ne m'appartiennent pas, et en particulier les appareils paternels et beau-paternels. En commençant par un appareil dont, à défaut d'être l'acquéreur, j'ai été un des premier sujets : l'Asahi Pentax de mon papa.

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Spotmatic SP500
  • Années de fabrication : 1980-1986
  • Date d'achat : début 1972 (pas par moi, j'avais un an !)
  • Monture : à vis type M42
  • Obturateur : double rideau à défilement horizontal, 1 s à 1/500e (en fait la vitesse au 1/1000e fonctionne bien qu'elle ne soit pas marquée sur le bouton des vitesses), pose B

Cf. sur cet appareil les entrées qui en parlent dans Des photos et des jours ; la dernière en date était illustrée par la même photo que celle-ci.

C'est en tout cas un appareil particulièrement robuste, de même que son successeur le Pentax K1000 dont j'ai acquis un exemplaire il y a quelques jours. Le K1000 est identique au Spotmatic (au SP1000 plutôt qu'au SP500, mais ils sont pratiquement identiques), à la griffe porte-flash près (les Spotmatics n'en ont pas) - seule change la monture d'objectif. La monture M42 des Spotmatic est nettement plus petite que la baïonnette K qui lui a succédé, ce qui fait qu'ils paraissent plus grand que les K1000 : plus de place libre sur la façade... Mais j'ai un étui rapide prévu pour les Spotmatic (puisque marqué Honeywell Pentax, la marque sous laquelle Asahi Optical Co. diffusait ses Spotmatics sur le continent américain) : il est exactement de la bonne taille pour le K1000.

Asahi Pentax était le dernier des grands constructeurs à avoir conservé la monture à vis, jusqu'au début des années 1970. Elles n'étaient pas mal, ces montures, mais il faut reconnaître que le changement d'objectif lorsqu'on est en vadrouille demande une certaine dextérité. par ailleurs, si une astuce au niveau de la monture permettait la mise au point diaphragme ouvert, il fallait bien le refermer au moment de la mesure de la lumière, alors qu'avec la monture K, on fait tout diaphragme ouvert et ce n'est qu'au moment de la prise de vue qu'il est ajusté. Cela permet de travailler simultanément sur la mise au point et la mesure de lumière, alors qu'il est difficile d'ajuster la mise au point diaphragme fermé, surtout si on est à f:16 ou au delà... D'un autre côté, pas besoin de bouton de contrôle de la profondeur de champ (qui n'est qu'un débrayage du mécanisme de visée diaphragme ouvert), puisque le passage en mode mesure le fait automatiquement.

J'ai pris mes premières photos avec cet appareil dans les années 80, alors que j'avais 11 ou 12 ans (c'est l'avantage d'un appareil robuste) ; j'ai commis une demi-douzaine de rouleau pendant mes années de collège et de lycée, de 1982 à 1987 (avec une certaine modération donc, les frais de développement étant mirobolants au regard de mon argent de poche) ; je l'ai de nouveau emprunté lors de mon voyage en Afrique du Sud en 1997. Mais ça me fait toujours plaisir de le manipuler, même si j'utilise maintenant mes propres appareils pour prendre des photos. Pour retrouver le mémoire gestuelle de ces premiers déclics.

dimanche 21 septembre 2008

YashicaMat 124G

À force de faire mumuse avec des pellicules, on a envie d'avoir autre chose que les classiques films perforés 35mm (le format 135), par exemple le (chronologiquement plus classique) format 120 : les rouleaux de 6cm de large. Pour ça, encore faut-il avoir un appareil photo qui utilise ce format, sachant que les mythiques Hasselblad sont certes excellents, mais hors de prix, même très vieux et d'occasion, et que la plupart des Kodak Brownies que l'on trouve dans les brocantes sont totalement inutilisables.

Un bon compromis : l'appareil réflex à deux objectifs jumeaux. Le plus réputé, dans ce genre, c'est le Rolleiflex ; mais là aussi, il coûte un prix fou, même d'occasion. Un peu moins fou que les Blad, mais fou quand même, quand on en a un usage occasionnel. Du coup, c'est sur un appareil relativement récent, et de fabrication japonaise, le YashicaMat 124G.


  • Type : boîtier réflex 6×6 à objectifs jumeaux
  • Constructeur : Yashica
  • Modèle : YashicaMat 124G
  • Années de fabrication : 1971-?
  • Date d'achat : 21 octobre 2007

Le principe de ces appareils : les deux objectifs ont une formule optique identique et sont fixé à une même façade mobile, qui avance ou recule pour procéder à la mise au point. Celui du haut permet la visée, par l'intermédiaire d'un miroir et d'un dépoli que l'on regarde par le haut (cf. la troisième photo). Celui d'en bas fait face au film ; c'est par lui que se fait la prise de vue. On a donc l'avantage d'une mise au point directe, en constant sur le dépoli la netteté de l'image, sans avoir besoin d'un système de télémètre, sans avoir l'inconvénient d'un miroir mobile, mécaniquement délicat (d'autant que le miroir est plus grand qu'en 35mm).

L'objectif n'étant pas interchangeable, l'obturateur lui est intégré ; il s'agit d'un obturateur radial situé au point focal de la lentille, et non d'un rideau horizontal ou vertical situé au plan focal, c'est à dire juste devant la pellicule. Avantage : au point focal, comme son nom l'indique, le faisceau lumineux correspondant à l'image est pratiquement rassemblé en un point ; l'ouverture et la fermeture de l'obturateur est donc simultanée pour l'ensemble de l'image.

Sur un boîtier 35mm, au contraire, l'ouverture de l'image est décalée dans le temps, en suivant le parcours du rideau - même si toute l'image reçoit la même quantité de lumière puisque le deuxième rideau (qui «, referme la fenêtre ») se déplace dans le même sens que le premier. L'exposition est juste décalée dans le temps d'un bout à l'autre de l'image, de quelques fractions de secondes. C'est sans gravité pour des images en lumière naturelle, par contre, pour la photo au flash, c'est plus embêtant : l'éclair du flash étant de toute façon beaucoup plus bref que la durée d'ouverture de l'obturateur, il faut s'assurer que le premier rideau est terminé de s'ouvrir et que le deuxième n'ait pas commencé à se refermer au moment où l'on déclenche l'éclair - sinon, une partie de la photo sera prise au flash, l'autre sans. Aux vitesses élevées, la fermeture du deuxième rideau commence avant que le premier ait terminé de s'ouvrir : pas de photo au flash possible. On doit donc respecter un temps de pose minimal pour la photo au flash ; c'est ce qu'on appelle la vitesse de synchronisation flash (entre 1/60 et 1/125s suivant les boîtiers).

Sur les boîtiers à obturateur radial, donc, pas de problème : on peut faire des photos au flash à n'importe quelle vitesse, ce qui est intéressant quand on utilise le flash comme complément, et non comme seule source de lumière.

Outre ces avantages théoriques, le YashicaMat est un appareil des plus sympathique ; la manivelle latérale d'avance du film (cf. photo 2) est un peu bruyante et pas très commode, mais délicieusement rétro. Il dispose d'une cellule photoélectrique (le petit rond au dessus des objectifs, sur la première photo) mais, sur le mien comme sur beaucoup de ses contemporains, elle ne fonctionne plus. L'optique est par ailleurs d'une excellente qualité, bénéficiant des même traitements multicouches que celle des boîtiers 35mm de la même époque. Je lui dois du coup certaines des photos dont je suis le plus fier : n'est-ce pas au bout du compte le meilleur argument que l'on puisse donner en faveur d'un appareil photo ?

lundi 8 septembre 2008

SMC Pentax-A 28mm f:2.8

Même si je tends plutôt vers le téléobjectif, avoi quelques grands angles ne peuit pas nuir. J'étais tombé sur ce petit 28mm un peu par hasard sur la baie. Pas trop cher, et en plus SMC Pentax-A, et non M, ce qui ne gâche rien.


  • Type : objectif à focale fixe, mise au point manuelle et diaphragme automatisable
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : SMC Pentax-A 28mm f:2.8
  • Date d'achat : 27 septembre 2007
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/2.8 à 22, cinq lames
  • Mise au point : 30cm à l'infini

Alors, pourquoi le A ? C'est pour automatique, tout simplement : le diaphragme de cet objectif peut être réglé directement par le boîtier, sans intervention de l'utilisateur. Si le boîtier a un mode programme; il pourra même régler automatiquement le diaphragme et la vitesse, en fonction de la lumière disponible et de son ou ses programmes.

Concrètement, quelle différence ? Contrairement aux objectifs Pentax-F, il n'y a aucune électronique intégrée, et les coupleurs mécaniques sont très voisins de ceux des objectifs Pentax-M. Mais pas tout à fait...

D'abord, il y a un certain nombres de contacts électriques qui permettent au boîtier de connaître les caractéristiques de l'objectif. Côté objectif, en fait, il n'y a pas à proprement parler de contacts : au contraire, une petite pastille plastique est à l'emplacement de certains des contacteurs du boîtier pour servir d'isolant ; pour les autres, le contact est établi par la monture métallique. Ces contacts ou absences de contact permettent d'encoder les ouvertures maximum et minimum du diaphragme, histoire que le boîtier ne lui demande pas l'impossible.

Un contact supplémentaire est un peu particulier ; on le distingue sur la quatrième photo, à peu près à mi-chemin des deux vis, sur la monture. Il correspond à la position A marquée sur la bague de diaphragme (cf. troisième photo) ; lorsque cette position est choisie, ce petit point métallique s'avance légèrement, établissant un contact qui signifie au boîtier que l'on souhaite utiliser le diaphragme automatique. Noter que si le boîtier n'utilise pas ces contacts, l'objectif se comporte pratiquement comme un objectif de la série M.

Une différence plus subtile : tous les objectifs à monture K disposent de deux coupleurs mécaniques. L'un relaye au boitier la position de la bague de diaphragme ; le second bloque le diaphragme en position ouverte, permettant de mettre au point et de régler vitesse et diaphragme tout en gardant l'objectif grand ouvert, ce qui est beaucoup plus pratique. Simplement, le boîtier fait ses claculs en tenant compte de la largeur du diaphragme lorsqu'il sera refermé, information communiquée par le premier coupleur ; au moment où on déclenche la prise de vue, le deuxième coupleur se recule, laissant ainsi le diaphragme se refermer.

Sur les objectifs de série A, ce deuxième coupleur est légèrement modifié : son mode d'action est plus précis et soigneusement étalonné (c'est le petit bitonnieau en métal visible sur le haut de la monture sur la quatrième photo). Résultat : alors que pour les objectifs de série K ou M, son action était du tout ou rien (maintenir le diaphragme ouvert, ou reculer complètement pour qu'il se referme à la position sélectionnée sur la bague), avec les objectifs A, le boîtier peut ne faire reculer le coupleur que partiellement, laissant ainsi le diaphragme se refermer, mais seulement à l'ouverture choisie par le boîtier. C'est de cette manière que l'ouverture est choisie.

Évidemment, sur mes boîtiers ME Super ou MX, ça me fait une belle jambe : ces boîtiers n'ont pas la capacité de commande du diaphragme ; un objectif de série M aurait donc donné exactement le même résultat. Par contre, Le P30t (dont je me suis séparé depuis), le MZ-10 et le MZ-5n ont cette capacité ; les boîtiers numériques Pentax aussi, ce qui fait sérieusement monter le pris des objectifs de la série A !

dimanche 31 août 2008

Flash Cobra D500 Dedicated + Pro Grip

Je n'étais pas et ne suis toujours pas un grand pros du flash ; pendant longtemps, je n'ai utilisé que les flashs intégrés, plus le Sunpak dans les cas où ça ne suffisait pas. Jamais eu de résultats très satisfaisants avec ce flash ; j'avais donc décidé d'acheter autre chose...

  • Type : flash électronique à mesure TTL ou autonome, zoom manuel et tête basculante et pivotante avec flash frontal d'appoint
  • Constructeur : Cobra
  • Modèle : Cobra Twin D500 avec module Pentax
  • Nombre-guide : 30m en focale moyenne à 100ASA
  • Accessoires : pro-grip et bracket pour montage déporté (cf. photo), filtres couleur
  • Date d'achat : 26 septembre 2007.

Un achat sur la baie, dans sa version britannique ; une déception : si la bête est sympathique au premier abord, elle est aussi d'une construction peu robuste. Elle avait manifestement passé sa vie dans son emballage, et dans doute dans un lieu peu climatisé : le plastique était complètement cuit. Le flash se fixe sur le module dédié constructeur par un système de petits ergots ; la plaque sur laquelle étaient ces ergots tenaient, sur le grip, par quelques vis dans le corps en plastique - qui avait cassé à cet endroit précis. J'ai réussi à réparer vaguement avec des boulons et des écrous (visibles sur les photos, sous la fixation du flash sur la poignée), mais je n'ose guère l'utiliser de peur qu'il me tombe en poussière entre les mains...

Le vendeur, après s'être fait tirer un peu l'oreille, m'a remboursé le grip. Et finalement, la partie que j'utilise le plus, c'est le bras qui se visse sous l'appareil, et que j'emploie avec d'autres flashs...

Règle d'or confirmée, donc : quand on achète d'occasion, viser le robuste. J'ai appris la leçon, je n'achète plus que des éléments originaux Pentax !

jeudi 28 août 2008

Tubes d'extension macro

La macro-photo, c'est quoi : l'art de photographier des tout petits objets, et qu'ils apparaissent grand. Deux approches possibles au problème : se rapprocher d'avantage, ou grossir plus.

La première possibilité, ça correspond au mode macro des petits appareils numériques et plus généralement de certains zooms : en diminuant la distance minimale de mise au point, on photographie de plus près, donc l'objet est plus gros sur le cliché résultant. C'est ce que permettent les objectifs baptisés macro par les constructeurs : le groupe optique avant peut d'avantage s'avancer (vous l'avez sans doute observé : l'objectif « s'allonge » d'autant plus qu'on veut mettre au point plus près), ce qui permet de mettre au point deux ou trois fois plus près qu'avec un objectif normal - 23cm avec le SMC Pentax-M 50mm f:4 macro, contre 45cm avec le 50mm f:1.4. Ceci au prix d'une ouverture maximale nettement moindre.

Une possibilité voisine, dont je reparlerai : les bonnettes d'approche (close-up lenses), qui reviennent à mettre des lunettes à son objectif pour qu'il puisse voir de près ; il faudra bien sûr les enlever pour voir de loin, les plus de cinquante ans qui me lisent voient ce que je veux dire.

L'autre possibilité donc : grossir plus. Pour ça, la méthode, c'est d'éloigner la totalité de l'objectif du récepteur (pellicule ou capteur). Pour des raisons optiques que je vous épargne, mais qui se voient bien en griffonnant avec un papier et un crayon, cela grossit nettement l'image résultante ; par contre, on perd pratiquement la possibilité de mettre au point : plus l'allongement est grand, plus la plage de mise au point devient faible, située à peu de distance devant l'objectif.

Pour faire ça, des dispositifs sans lentilles, qui s'intercalent entre l'objectif et le boîtier : le soufflet, qui permet d'obtenir des éloignements (et donc des grossissements) variables ; les tubes d'extension, qui ont un allongement fixe ; le tube à extension hélicoïdale, intermédiaire entre les deux : un tube à longueur réglable.

Je voulais découvrir les possibilités de la macro sans casser la tirelire ; je me suis donc acheté un jeu de tubes d'extension bas de gamme, pour voir ce que ça donne.

  • Type : jeu de tubes d'extension macro
  • Constructeur : inconnu (made in China)
  • Date d'achat : 22 août 2007
  • Composition : adaptateurs Pentax K avant et arrière, tubes à vis (60×0,75mm) n°1, 2 et 3 ;
  • Longueur : 12 à 60mm suivant composition ;
  • Grossissement (pour un 50mm mettant au point à partir de 45cm) : 1:0,22 (adaptateurs seuls) à 1:1,31 (adaptateurs et tubes 1, 2 et 3).

Notons au passage que l'usage, en macro, est de donner le grossissement obtenu sur le capteur (la pellicule, en ce qui me concerne). 1:1 signifie donc qu'un objet de 24mm prendra toute la hauteur du cadre ; plus le dénominateur est important, plus on grossit.

Que dire de ce jeu de tube ? Qu'il m'a permis de faire ce que je souhaitait, découvrir la macro à moindre frais. cependant, le système à adaptateurs+tubes vissés est fort malcomode, d'autant que les pas de vis médiocres se grippent facilement. Bref, Quant aux montures K des adaptateurs, je ne les installe pas sur mes boîtiers sans craindre qu'elles y restent à jamais... Pour une plus ample utilisation, il faudra passer à du matériel de meilleur qualité.

mardi 26 août 2008

SMC Pentax-M 135mm f:3.5

Il y a des photographe qui tendent vers les vastes horizons, vers les champs larges ; d'autres qui vont plutôt vers le détail significatif, vers un cadre plus rapproché ; je serais plutôt de ces derniers. Du coup, j'ai plutôt tendance à alterner entre moyenne focale et téléobjectif, sans aller d'ailleurs vers les très longues focales - qui indépendamment de leur coût posent vite des problèmes de poids et d'encombrement, sans compter la quasi nécessité d'utiliser un trépied dans la plupart des situations.

Résultat : dès que je peux, j'emmène avec moi un 135mm. Ça faisait partie de l'attirail du Spotmatic paternel et je m'en était acheté un dès que j'avais commencé à me lancer dans l'achat de matériel d'occasion : le Tamron 135mm f:2.8 dont je vous avais parlé, de très bonne qualité mais un peu lourd. J'utilisais auparavant le zoom 100-300mm vendu avec le Pentax MZ-10, mais il cumulait un encombrement non négligeable avec une qualité optique pas au dessus de tout soupçon...

L'objectif 135mm Pentax-M f:3.5, acheté si ma mémoire est bonne à un ebayeur hélvétique, est donc venu à point nommé compléter ma collection.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : SMC Pentax-M 135mm f:3.5
  • Date d'achat : 19 septembre 2007 (sur ebay, en provenance de Suisse)
  • Porte-filtre : 49mm
  • Pare-soleil intégré
  • Diaphragme : f/3.5 à 32, huit lames
  • Mise au point : 1,5m à l'infini

Le 135mm f:3.5 de la série M, c'est avant tout une merveille de miniaturisation : il pèse 270g (d'après le site KMP de Bojidar Dimitrov), mesure moins de 7cm de long quand on met au point à l'infini ; il a un porte filtre de 49mm de diamètre, identique donc aux objectifs grand angle ou moyenne focale de la même série - comme l'excellent 50mm f:1.4 dont je vous avais parlé. Il a par ailleurs un petit pare-soleil intégré, pratique comme tout.

Résultat, c'est un objectif que j'emmène avec moi le plus souvent possible, dans la sacoche ou dans son étui à lui, un peu écorné - c'est le signe qu'il a vécu. Et j'aime bien les images qu'il me donne, par exemple en combinaison avec des films aux couleurs douces comme la Fuji Pro400H ou Pro800Z : des teintes subtiles, des effets de profondeur de champ harmonieux... Encore un dont je ne me séparerai pas de sitôt.

dimanche 20 juillet 2008

SMC Pentax-M 50mm f:1.4

J'avais parlé la semaine passée d'objectifs achetés, puis revendus ; celui-ci, je ne m'en sépare pas. C'est ce que j'ai de mieux, tout simplement.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : SMC Pentax-M 50mm f:1.4
  • Date d'achat : 5 septembre 2007
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/1.4 à 22, huit lames
  • Mise au point : 45cm à l'infini

Tous comptes, faits, la série des objectifs Pentax-M est ma préférée. Ce sont des objectifs entièrement manuels (ni auto-focus, ni pilotage du diaphragme par le boîtier) particulièrement robustes et compacts - ce qui les distinguent de la série précédentes (dits « Pentax-K », première série d'objectifs Pentax à baïonnette), c'est précisément leur taille et leur poids réduit, à qualité optique égale. Du coup, une bonne partie de ces objectifs (de 28 à 135mm inclus) ont le même diamètre de porte-filtre à l'avant de l'objectif, 49mm, ce qui est ma fois commode.

Quand on donne les références d'un objectifs, on donne deux grandeurs : la logueur focale, qui, en fonction de la taille du capteur (pellicule ou composant), donne le grossissement ; et l'ouverture maximale de la l'objectif, qui indique la quantité maximale de lumière que l'on peut capter, diaphragme grand ouvert. Une très grande ouverture maximale suppose une qualité optique supérieure - après tout, avec une ouverture de trou d'épingle on peut faire de bonnes photos sans utiliser d'objectifs du tout. Bref, plus un objectif peut ouvrir grand, meilleurs il est - et plus cher, bien entendu.

La quantité de lumière qui atteint le capteur dépend de l'ouverture ; elle dépend aussi de la focale. Pour permettre des comparaisons entre les valeurs de diaphragmes d'une optique à l'autre, on exprime ces valeurs non en cm ou en cm2 mais en fraction de la longueur focale : f/4, f/16, f/5.6... De cette manière, la quantité de lumière qui atteint le capteur à un diaphragme donné (disons, f:5.6) est la même quelle que soit le type d'objectif utilisé, grand angle ou téléobjectif. Et le temps d'exposition qui en découlera sera aussi le même. Corrolaire : comme il s'agit de fractions, plus l'ouverture est grande, plus la valeur est petite. un objectif à ouverture maximale de f:2.8 ouvre donc plus qu'un objectif à f:3.5.

D'où l'intérêt du Pentax f:1.4 : il permet de faire des photos même par luminosité faible. Et, comme qui peut le plus peut le moins, il a, à des diaphragmes plus réduits, une finesse d'image bien plus grande que ses petit camarades qui seraient là à bout de course. Bre : l'objectif idéal, ou pas loin.

lundi 14 juillet 2008

Bague Tamron Adaptall

Complément logique des objectif Tamron Adaptall 28 et 135mm : la bague d'adaptation pour ma monture préférée, c'est à dire, bien entendu, les montures Pentax K.

  • Type : bague d'adaptation pour objectif
  • Constructeur : Tamron
  • Modèle : Tamron Adaptall Pentax K
  • Date d'achat : 3 août 2007
  • Date de vente : 9 novembre 2007
  • Monture intérieure : Pentax K
  • Monture extérieure : Tamron Adaptall

Le truc, c'est que depuis qu'il y a sur le marché des boîtiers à objectifs interchangeables, les constructeurs n'ont jamais pu se mettre d'accord sur l'interface entre le boîtier et l'objectif : la monture. En ce qui concerne les boîtiers 24×36, la seule monture relativement partagée entre de nombreux constructeurs est la monture à vis 42mm (M42), utilisée notamment par de nombreux constructeurs allemands, repris ensuite par Pentax pour ses premiers boîtiers (jusqu'au Spotmatic) et par les constructeurs russes , qui produisaient essentiellement des copies de modèles allemands.

Le problème, c'est que changer un objectif à vis, ça prend un peu de temps - pas beaucoup, mais tout de même... Difficile à faire avec une seule main en tout cas, même si j'ai changé sans problème des objectifs M42 tout en marchant d'un bon pas à travers des terrains vagues sud-africains. Par ailleurs, dès lors que l'on souhaite faire communiquer le boîtier et l'objectif, par exemple pour indiquer au boîtier le diaphragme que l'on va utiliser, sans pour autant le refermer avant que la photo soit prise, ça pose des problème d'ingénierie complexes.

Tous les fabricants ont donc produit leur propre monture. Chez Pentax, c'est la baïonnette K, un système à verrouillage par par rotation de 30° - système auquel la marque est restée fidèle jusqu'à aujourd'hui, contrairement à ses concurrents qui se sont ingéniés à rendre obsolètes leurs propres objectifs en changeant de monture (au milieu du gué bien entendu). Elle s'est enrichie de fonctionnalitées nouvelles : réglage du diaphragme par le boîtier (KA), autofocus (KAF)... mais n'empêche, un objectif Pentax K du début des années 70 reste utilisable sur un numérique K20D dernier cri.

Cependant, l'incompatibilité des montures entre constructeurs (sauf Ricoh qui a choisi la monture K) pose problème aux fabricants d'optiques indépendants, comme Tamron : il n'était pas rentable de produire autant de modèles que de constructeurs, même si la partie optique restait identique. La solution retenue : produire des objectifs tronqués, avec une monture simplifiée, et proposer une gamme la plus large possible d'adaptateurs à intercaler entre l'objectif et le boîtier. C'est ce que vous voyez ici.

Ceci dit, cette bague me posait deux problèmes : d'une part, je n'en avait qu'une pour deux objectifs - le démontage/montage de la bague Adaptall est beaucoup plus fastidieux que le changement d'objectif sur le boîtier. Et puis, c'était une bague Adaptall tout court, donc avec monture K, alors qu'une bague Adaptall 2 (monture KA) m'aurait permis d'utiliser ces objectifs en mode programme.

De toute façon, j'ai réglé le problème : j'ai revendu bague et objectifs, et racheté des optiques Pentax de même focale !

dimanche 13 juillet 2008

Tamron Adaptall 2 135mm f:2;8

Vendu avec le Pentax ME Super, de même que le Tamron Adaptall 28mm f:2;8 et le Riconar 55mm 1:2.2, un téléobjectif Tamron de fort bonne facture...


Tamron Adaptall 2 135mm f:2.8, vu seul, avec le 28mm et avec sa bague Adaptall et le pare-soleil déployé.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Tamron
  • Modèle : Tamron 1:2.8 28mm
  • Date d'achat : 3 août 2007
  • Date de vente : 9 novembre 2007
  • Porte-filtre : 55mm
  • Diaphragme : f/2.8 à 22, six lames
  • Mise au point : 1,5m à l'infini

Des trois, c'est de très loin celui que j'ai le plus utilisé - il était du voyage au Danemark, contrairement au boîtier Pentax ME Super, que je n'avais pas encore suffisament testé pour l'emmener au loin. Il m'a fait là bas, monté sur le P30t, des photos dont je suis très content - de même d'ailleurs qu'à Paris, avec le ME Super. Sa grande ouverture (flagrante sur la vue de face) permet de faire des choses très satisfaisantes, que l'on veuille travaiuller par petite lumière ou simplement jouer avec la profondeur de champ.

Le 135mm n'est pas un super-télé : pas la peine de vouloir prendre une mésange à l'autre bout d'un champ ou une starlette dans sa piscine. C'est plutôt l'objectif du petit détail vers lequel on tend, du rétrécissement volontaire du champ de vision. Un peu long pour le portrait ou la photo sociale, par contre, pour lesquels, si on veut un télé, un 85mm ou à la rigueur un 100mm sont plus confortables. Mais comme on ne peut pas tout avoir, c'est je trouve une focale fixe particulièrement utile.

J'ai revendu cet objectif (de même que le 28mm) quand j'ai j'acquis des objectifs Pentax de focales équivalentes. Mais j'avoue que celui-ci, je le regrette un peu.

Tamron Adaptall 2 28mm f:2;8

Compris dans le lot du Pentax ME Super : deux objectifs Tamron Adaptall 2, et une bague Tamron adaptall (tout court). J'ai assez peu utilié le Tamron Adaptall 28mm f:2.8, un peu trop gros et un peu trop lourd pour le peu d'usage que je fais de ces focales ; je l'ai quand même utilisé sans problème de temps en temps. Mais je l'ai depuis remplacé par des objectifs Pentax M, meilleurs et plus légers - le 35mm et le 28 mm ensemble doivent peser moins que le Tamron...

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Tamron
  • Modèle : Tamron 1:2.8 28mm
  • Date d'achat : 3 août 2007
  • Date de vente : 9 novembre 2007
  • Porte-filtre : 52mm
  • Diaphragme : f/2.8 à 16, cinq lames
  • Mise au point : 40cm à l'infini

Ceci dit, ce sont des objectifs particulièrement robustes, et optiquement bien fichus - peu de déformation pour un 28mm. Une bonne manière d'étendre à peu de frais ses focales disponibles !

samedi 19 avril 2008

Ilford HP5+ (format 120)

J'utilise à l'heure actuelle trois format de pellicule. Les classiques « 24×36 » (format 135), les cartouches 110 (type Instamatic, celles que j'ai tant de mal à faire développer) et les rouleaux 120.


Rouleau HP5+ au format 120 : le rouleau, sa boite et l'emballage qui le protège de la lumière.

  • Type : film noir et blanc inversible panchromatique
  • Fabricant : Harman Ilford
  • Type : HP5+
  • Sensibilité nominale : ISO 400/27°
  • Format : rouleau type 120 (existe aussi en films 135 et en feuilles de différents formats)
  • Dates de production : depuis 1989 (remplace HP5, produit depuis 1976, et HP4, produite depuis 1965).

Le rouleau 120 est un des formats les plus anciens ; il a survécu à tous les formats créés pour le remplacer : le 620 de Kodak (dit « petits trous » en raison du plus petit diamètre de l'axe de la bobine), le 220 (identique au 120 mais permettant deux fois plus de poses)... Le rouleau 120, c'est une simple bobine, avec un noyau en plastique (autrefois en bois) et des flasques noires qui protègent le bord du film de la lumière. Le film photosensible est doublé sur toute sa longueur par un rouleau opaque, ce qui permet à la fois de protéger le film lorsqu'il est entièrement roulé et de visualiser les numéros de poses par une petite fenêtre au dos de l'appareil, pour ceux qui ne disposent pas de compteurs.

Pour le maintenir enroulé quand il n'est pas dans l'appareil, deux petites bandes gommées, type fermeture d'enveloppe : une au début du film, que l'on déchire pour installer le film dans l'appareil, et l'autre à la fin, qui permet de coincer le film avant de l'amener à développer. Dernière caractéristique amusante du rouleau 120, en effet : on ne le rembobine pas - il passe progressivement de la bobine de départ à la bobine d'arrivée. Quand il est fini, c'est la bobine d'arrivée que l'on retire et que l'on dépose au labo ; on déplace la bobine de départ pour la mettre côté arrivée avant d'insérer un nouveau film.

Le film 120 fait 6cm de large, ce qui fait 55mm de hauteur utile pour les clichés. La deuxième dimension dépend entièrement de l'appareil : on touve du 6×4,5cm (18 poses par rouleau), 6×6 (12 poses), 6×7 (10 poses), 6×9 (8 poses) et même le panoramique 6×12 (6 poses). J'utilise pour ma part le 6×6 avec le YashicaMat et le Semflex ainsi que le 6×9 avec le Voigtlander Bessa. Pour ces deux derniers, j'utilise principalement le film Ilford HP5+ : c'est un film au contrastes assez doux, donc assez tolérants aux écarts d'exposition, et plutôt rapide (le H est pour hyperfast), ce qui permet de fermer d'avantage le diaphragme pour gagner en netteté. C'est pour le moment le type de film 120 que j'utilse le plus.

dimanche 20 janvier 2008

Riconar 55mm 1:2.2

Le Pentax ME Super était donc vendu avec trois objectifs, dont un moyenne focale : le Riconar 55mm 1:2.2, fabriqué par Ricoh à l'époque où ils fabriquaient des appareils réflex.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Ricoh
  • Modèle : Riconar 1:2.2 55mm
  • Date d'achat : 3 août 2007
  • Porte-filtre : 52mm
  • Diaphragme : f/2.2 à 16, cinq lames
  • Mise au point : 80cm (?) à l'infini

Disons-le franchement : ce n'est pas du haut de gammme. Les caractéristiques du diaphragme le disent assez : 2,2 d'ouverture maximale, c'est peu - et je ne connais pas beaucoup d'objectifs dont le diaphragme ne va pas au delà de 16. Comme en plus il n'y a pas beaucoup de positions intermédiaires, ça veut dire qu'il n'y a que six diaphragmes possibles (contre quinze sur l'excellent SMC Pentax-M 50mm f:1.4 dont je parlerai un jour). Et les cinq lames du diaphragme sont bien rudimentaires... Quand au corps de l'objectif, on y trouve plus de plastique que de métal.

Ceci dit, ce n'est pas un mauvais cheval, ce petit objectif. Je l'ai surtout utilisé en macro-photo ; il fonne des résultats satisfaisants : une bonne planéité optique, je suppose, et puis l'ouverture maximale n'a guère d'importance pour cet usage. Évidemment, utiliser ça comme objectif de base, ce serait un peu frustrant, mais c'est plus tout de même plus qu'un presse-papier !

vendredi 18 janvier 2008

Pentax ME Super

Le problème du Pentax P30t et de son optique, c'est qu'ils m'ont mis en appétit. Du coup, il me fallait encore plus d'équipement, grands angles, téléobjectifs... Résultat, un boîtier Pentax ME Super vendu avec trois objectifs m'a très vite fait craquer !

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : ME Super
  • Années de fabrication : 1980-1986
  • Date d'achat : 3 août 2007
  • Monture : baïonnette Pentax K

Le ME Super est un boîtier très séduisant : il est petit, léger, d'une esthétique classique irréprochable. J'ai eu des débuts un peu difficiles : le système d'accroche du négatif est un peu moins immédiat que celui du P30t ou du MZ-10... Passé ces premières photos, c'est vite devenu mon boîtier favori ; je lui ai même offert un grand nettoyage de printemps chez un réparateur compétent (Formosaflash, du côté de la place du Colonel Fabien).

La gamme Pentax M, caractérisé par sa compacité (à comparer à la série K qui la précédait ainsi qu'aux Spotmatic à monture à vis M42), avait commencé par un appareil entièrement mécanique, le mythique MX, dont je reparlerai un de ces jours. Face à la vogue de l'automatisation, Pentax a introduit un modèle destiné au grand public, le ME : le déclencheur, électromagnétique, règle automatiquement le temps d'exposition en fonction de la lumière et de l'ouverture du diaphragme. Le ME Super est un compromis entre le ME, dont il est techniquement très proche, et le MX : un véritable mode manuel, où le photographe choisit sa vitesse avec l'aide de la cellule, vient s'ajouter au mode standard à exposition automatique.

Un très bon appareil, en tout cas, disponible à un prix très abordable sur le marché de l'occasion. Seul défaut, par rapport notamment aux boîtiers de la série P : l'étanchéité à la lumière et l'amortissement de la course du miroir sont assurés par une mousse de plastique qui vieillit très, très mal et tends à retourner à la consistance de sa matière première initiale*. Parmi les avantages, il faut surtout noter la très bonne qualité optique du viseur, négligée dans les appareils plus tardifs.

Bref : celui-là, je le garde !

* le pétrole !

dimanche 13 janvier 2008

Auto Chinon 50mm 1:1.7

Je le disais : l'achat (à un prix très modique) du boîtier Pentax P30t était motivé par l'optique qui allait avec : un peu lassé par le petit zoom acheté avec le MZ-10, je voulais un objectif 50mm à focale fixe d'une ouverture respectable pour pouvoir faire de la photographie argentique même quand la lumière baisse. N'étant pas alors fixé sur une marque, cet objectif fabriqué par le japonais Chinon m'a semblé tout à fait indiqué.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : AutoChinon
  • Modèle : Multi-Coated 1:1.7 50mm
  • Date d'achat : 20 juillet 2007
  • Date de vente : 17 octobre 2007
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/1.7 à 22, 6 lames
  • Mise au point : 45cm à l'infini

Un bon petit objectif, ça, léger et compact en plus, et qui m'a fait de très bonnes photos... Mais que j'ai malgré tout fini par le remplacer par un objectif Pentax 50mm f:1.4. Tant qu'à faire !

samedi 5 janvier 2008

Pentax P30t

Abordons le vif du sujet : le moment où j'ai découvert l'achat d'appareils d'occasion sur eBay... Le problème est simple : avec la mode du tout-numérique, bien des gens se débarassent des appareils argentiques qu'ils n'utilisaient plus depuis longtemps, mais qu'ils gardaient dans un coin « au cas où ». La technique des boîtiers réflex étant en grande partie stabilisée depuis les années 70, ça veut dire que l'on peut trouver d'excellents appareils à des prix dérisoires...

En fait, c'était d'abord des objectifs que je cherchais. Il se trouve cependant que, dans bien des cas pour Pentax au moins, il n'y a guère de différence de prix entre l'objectif seul et l'objectif monté sur un boîtier : le prix des optiques est boosté par la compatibilité de tous les objectifs à baïonnette K avec tous les appareils Pentax, y compris les plus récents. Or, le réflex numérique K10D est, depuis sa sortie, un appareil de référence pour les amateurs éclairés, ceux-là même qui peuvent vouloir équiper leurs boîtiers numériques d'objectifs plus anciens si les caractéristiques en sont satisfaisantes... Bref, c'est ainsi qu'en juillet dernier j'ai acheté mon premier boîtier d'occasion.

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : P30t
  • Années de fabrication : début 1990
  • Date d'achat : 20 juillet 2007
  • Date de vente : 17 octobre 2007
  • Monture : baïonnette Pentax KA

Le P30t est un boîtier tout à fait sympathique, même si son esthétique a beaucoup vieilli : le plastique gris fait tout de même un peu plastoc... La série P, commencée à la fin des années 1980, est la dernière gamme de boîtier Pentax avant la généralisation de l'autofocus (gammes SF, puis MZ/PZ). Elle succède à la série A, première à employer les objectifs à diaphragme automatisé (monture KA, cf. la gamme d'objectifs SMC-Pentax A).

Dans cette série, le P30t est plus orienté vers les besoin de l'amateur exigeant et des cours de photographie. D'où plein de bonnes choses : la mise au point sur rond central coupé en diagonale, nettement plus pratique que la découpe horizontale du stigmomètre classique ; des automatismes efficaces mais facilement débrayables (le MZ-10 est beaucoup moins commode à utiliser en mode manuel) ; divers détails pratiques (levier de vérification de la profondeur de champ, verrouillage de l'exposition automatique...). De plus, l'insertion du film et le levier d'armement sont très plaisants à utiliser.

Ceci dit, en allant vers plus d'automatismes, on met d'avantage de distances entre le photographe et l'action de la lumière sur les sels d'argents de la pellicule. C'est la raison pour laquelle je suis remonté dans le temps jusqu'au boîtiers de la série M. J'ai donc fini par revendre ce boîtier, dans l'idée qu'il serait plus utilie à quelqu'un d'autre qu'à moi : il y a une tendance au retour vers l'argentique de personnes qui ont découvert la photo grâce aux numériques compacts et qui veulent aller un peu plus loin ; cette tendance doit être encouragée !