dimanche 8 février 2009

Pentax MX

Si je ne devais garder qu'un seul de mes boîtiers Pentax, ce serait celui-là : compact et léger, mais robuste ; entièrement mécanique, mais plein d'astuces pour simplifier la vie du photographe... Un excellent numéro !

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Pentax
  • Modèle : MX
  • Années de fabrication : 1976-1895
  • Date d'achat : 28 novembre 2007
  • Monture : baïonnette Pentax K

Vu de l'extérieur, le MX ressemble comme deux gouttes d'eau à son successeur, le ME. La carcasse est pratiquement la même, le poids très voisin ; le mécanisme d'entraînement de la pellicule est identique. Mais au delà de ça, les différences commencent...

L'obturateur, d'abord. Sur le ME, il s'agit d'un obturateur à lame métallique, circulant de haut en bas, comme sur tous les appareils ultérieurs ; le MX a encore l'obturateur à rideau de soie, défilant horizontalement, comme sur les appareils de série K ou les spotmatics. C'est sans doute le seul point de faiblesse du MX en terme de vieillissement : avec le temps, la poussière peut s'accumuler dans les glissières. Le défilement des rideaux devient alors irrégulier, ce qui se traduit par des bandes verticales plus claires ou plus sombres sur les photos - une petite révision, et il n'y parait plus. Et l'obturateur vertical du ME Super a tendance, lui, à se coincer complètement...

Tout le reste va du côté de la fiabilité : contrairement au ME, mais comme les appareils de la série K, le MX est entièrement mécanique ; la seule intervention de l'électronique, c'est l'existence d'une cellule photo-électrique pour mesurer la lumière. Ce qui veut dire que l'appareil tire très peu sur sa pile, et peut continuer à marcher parfaitement normalement (à la mesure près) si celle-ci vient à défaillir.

Par ailleurs, le X dans le nom de l'appareil est pour expert : comme son grand frère le KX, il offre un certain nombre d'astuces propres à réjouir le professionnel ou l'amateur avancé. Le levier de retardateur, par exemple, en face avant : il est similaire à celui du ME Super, à ceci près que, actionné en sens inverse, il permet le contrôle de la profondeur de champ, c'est à dire qu'il débraye le blocage du diaphragme en position ouverte pour lui donner l'ouverture prévue pour la prise de vue.

À propos de diaphragme également : on observe sur l'avant du prisme un petit trou vitré, juste au dessus de la monture de l'objectif. Il s'agit en fait d'un dispositif optique très astucieux qui permet de lire, à travers le viseur, la valeur du diaphragme directement sur la bague de l'objectif. Comme la vitesse s'affiche également, grâce à un disque transparent solidaire de la molette des vitesses, sur lequel on lit également le verdict de la cellule, tous les éléments sont clairement affichés dans le viseur, sans qu'il y ait besoin d'électronique pour ça.

Notons par ailleurs que le MX offre des dépolis de visée interchangeable, ce qui n'est pas d'une utilité vitale au quotidien, mais peut être sympa dans certains cas.

Un gadget qu'offrait le KX et qui fait défaut sur le MX : le verrouillage du miroir, qui permet de limiter le soubresaut de l'appareil lors de la prise de vue. On parvient cependant à faire l'équivalent par une astuce : une petite pichenette sur le déclencheur, qui convenablement dosée bascule le miroir sans pour autant déclencher l'obturateur... Pas nécessairement prévu pour, mais utile pour la photo sur trépied en basse lumière.

Bref : je ne regrette pas les 51 livres que m'a couté l'appareil sur ebay.co.uk, ni le coût d'une révision complète (coût supérieur à celui de l'appareil bien entendu). Même si le Pentax LX, plus récent et beaucoup plus cher sur le marché de l'occasion, a encore meilleure presse, je recommande sans réserve le MX comme meilleurs compromis qualité-prix pour quiconque veut se lancer dans le « tout manuel »

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un descriptif des plus intéressants. Ce Pentax MX est également un de mes boîtiers reflex préferés.
Esthetiquement, l'équilibre de ses formes approche le perfection. J'ai eu un k1000 que j'ai revendu il y a une dizaine d'années, sans regrets car trop lourd, avec une cellule cds qui déclarait forfait dès la tombée du jour. Le MX corrige tous ces défauts. On le trouve encore à des tarifs assez raisonnables. Mon reve de gosse est bien sur le LX, mais ce n'est pas le même tarif : il dépasse celui des Nikon F3 et Canon F1, ce qui n'est pas jusitfié.
Je n'ai pas encore trouvé la perle rare, je cherche

Le Plume a dit…

Oui, le K1000 est sympa avec son côté char d'assaut, mais pitié pour nos épaules! Le ME Super est par contre nettement plus fragile.

Un autre boîtier que j'utilise pas mal: le "récent" Pentax MZ-5n, dans un style complètement différent: légèreté, automatismes (certes débrayables)... mais surtout une très bonne cellule dotée d'un mode "spot" qui permet de se dispenser d'un spotmeter.