mardi 11 novembre 2008

SMC Takumar 1:3.5 / 35

Pour terminer avec le kit paternel accompagnant le SP500, après le 55mm et le 135mm, le petit dernier : un grand angle, le 35mm. 35mm, ce n'est pas du très grand angle, mais c'est une focale que j'aime bien parce que, contrairement au 28mm, les déformations des lignes droites (l'effet tonneau) ne sont pas trop marquées. Pratique, en particulier, pour des photos de bâtiment.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:3.5/35
  • Focale : 35mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/3.5 à 16

Une petite particularité de cette gamme d'objectif : l'objectif de moyenne focale est physiquement plus long que le grand angle. Sur la photo de gauche, ils sont par focale croissante : 35, 55 et 135mm, de gauche à droite. Ce n'est pas le cas avec les gammes plus récentes : la chasse au millimètre et les progrès des optiques ont permis de raccourcir les 50mm, alors que les grand angles sont à peu près incompressible : la distance au film étant de toute façon supérieure à leur distance focale, ils contiennent forcément des lentilles divergentes pour compenser cet écart. C'est la raison pour laquelle les objectifs les plus compacts pour monture Pentax sont aujourd'hui les 40mm : c'est la plus courte focale pour laquelle on peut se passer d'élément négatif à l'avant de l'objectif.

Ce n'est pas gênant pour l'argentique ; par contre, pour les réflex au format APS-C, c'est un peu gênant, puisque l'objectif correspondant à un 50mm serait un 28mm, dont on aimerait qu'il soit le plus petit (et le plus ouvert) possible... Pas de remède simple à ce soucis, sauf à rapprocher nettement le capteur de la façade du boîtier, ce qui supprimerait la compatibilité de ces boîtiers avec les optiques ancienne - un point fort de Pentax, au cœur de sa communication commerciale...

SMC Takumar 1:3.5 / 135

La suite des objectifs du SP500 : après le 55mm, le 135mm. Un petit téléobjectif bien pratique, cf. ce que je disais à propos du SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:3.5/135
  • Focale : 135mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/3.5 à 22

La comparaison avec le SMC Pentax-M 135mm f:3.5 montre bien l'évolution des optiques Pentax durant les années 1970 : ils ont tous deux un porte-filtre de 49mm (alors que le successeur immédiat du SMC-Takumar, le SMC Pentax (pas M) à baïonnette était en 52mm) ; cependant, le Takumar est plus fin, son tube étant adapté à la monture M42, plus étroite ; il est par contre plus long, n'ayant pas bénéficié des avancées en matière d'optique de la gamme Pentax-M.

En terme de qualité d'image, je n'ai pas remarqué de différence flagrante ; du point de vue de la commodité, noter que le Pentax-M 135mm dispose d'un pare-soleil rétractable, intégré à l'objectif : l'avantage d'avoir un peu plus de marge en terme de diamètre, je suppose. Le takumar était vendu avec un pare-soleil métallique, mais j'ai noté qu'il causait un net vignettage des images : il est donc trop long, alors que la documentation Pentax le donne comme adapté à cette optique... Vas comprendre.

À noter sur la photo de droite, quelques caractéristiques de la dernière mouture des optiques Asahi Pentax à vis : le petit picot qui dépasse à l'intérieur de la monture. Lorsque l'objectif est monté, le boîtier presse sur se picot, maintenant le diaphragme ouvert ; ce n'est que lorsque l'on enclanche la cellule pour mesurer la lumière que le diaphragme est libéré. Sur le côté, près de la monture, un bouton à glissière Auto/Man : il sert uniquement à débrayer le mécanisme précédent, au cas où l'on monterait l'objectif sur un boîtier d'une autre marque dans lequel le picot de débrayage se retrouverait enfoncé en permanence. Évidemment, vu en 2008, la mention Auto laisserait attendre bien d'avantage... Le charme du matériel ancien !

Super-Takumar 1:2 / 55

Après la présentation du SP500, ses objectifs - les bon vieux Takumar à monture M42...

Comme c'était l'usage avant que l'on se mette à vendre du zoom à tour de bras, le kit que l'on avait proposé à mon cher paternel se composait du boîtier, de quelques eccessoires et de trois objectifs : un objectif de moyenne focale (55mm), un grand angle (35mm) et un téléobjectif (135mm).

  • Type : objectif manuel à focale fixe
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Super-Takumar 1:2/55
  • Focale : 55mm
  • Porte-filtre : 49mm
  • Diaphragme : f/2 à 16, six lames

C'est l'objectif de base de l'ensemble ; curieusement, alors que les deux autres sont de la gamme SMC Takumar (super multi coated), celui-ci n'est que de la gamme Super-Takumar, dont le traitement multicouche des lentilles est réputé un peu moins bon... Mais c'est de loin celui que j'ai le plus utilisé, et ça ne m'a jamais particulièrement posé problème. À la rigueur, en comparant toute chose égale par ailleurs avec des objectif SMC, on note de légers décalages chromatiques... Et encore, ça n'est pas évident.

Bien sûr, on ferait sûrement mieux avec le SMC Takumar 1:1.4/55, qui était absolument hors de prix à l'époque mais que l'on trouve pour pas cher maintenant... Mais on prend de très bonnes photos avec celui-ci.

dimanche 9 novembre 2008

Asahi Pentax SP500

Une petite pause dans les descriptions de mon équipement pour mentionner quelques appareils que j'ai utilisé ou que j'utilise bien qu'ils ne m'appartiennent pas, et en particulier les appareils paternels et beau-paternels. En commençant par un appareil dont, à défaut d'être l'acquéreur, j'ai été un des premier sujets : l'Asahi Pentax de mon papa.

  • Type : boîtier réflex 35mm
  • Constructeur : Asahi Pentax
  • Modèle : Spotmatic SP500
  • Années de fabrication : 1980-1986
  • Date d'achat : début 1972 (pas par moi, j'avais un an !)
  • Monture : à vis type M42
  • Obturateur : double rideau à défilement horizontal, 1 s à 1/500e (en fait la vitesse au 1/1000e fonctionne bien qu'elle ne soit pas marquée sur le bouton des vitesses), pose B

Cf. sur cet appareil les entrées qui en parlent dans Des photos et des jours ; la dernière en date était illustrée par la même photo que celle-ci.

C'est en tout cas un appareil particulièrement robuste, de même que son successeur le Pentax K1000 dont j'ai acquis un exemplaire il y a quelques jours. Le K1000 est identique au Spotmatic (au SP1000 plutôt qu'au SP500, mais ils sont pratiquement identiques), à la griffe porte-flash près (les Spotmatics n'en ont pas) - seule change la monture d'objectif. La monture M42 des Spotmatic est nettement plus petite que la baïonnette K qui lui a succédé, ce qui fait qu'ils paraissent plus grand que les K1000 : plus de place libre sur la façade... Mais j'ai un étui rapide prévu pour les Spotmatic (puisque marqué Honeywell Pentax, la marque sous laquelle Asahi Optical Co. diffusait ses Spotmatics sur le continent américain) : il est exactement de la bonne taille pour le K1000.

Asahi Pentax était le dernier des grands constructeurs à avoir conservé la monture à vis, jusqu'au début des années 1970. Elles n'étaient pas mal, ces montures, mais il faut reconnaître que le changement d'objectif lorsqu'on est en vadrouille demande une certaine dextérité. par ailleurs, si une astuce au niveau de la monture permettait la mise au point diaphragme ouvert, il fallait bien le refermer au moment de la mesure de la lumière, alors qu'avec la monture K, on fait tout diaphragme ouvert et ce n'est qu'au moment de la prise de vue qu'il est ajusté. Cela permet de travailler simultanément sur la mise au point et la mesure de lumière, alors qu'il est difficile d'ajuster la mise au point diaphragme fermé, surtout si on est à f:16 ou au delà... D'un autre côté, pas besoin de bouton de contrôle de la profondeur de champ (qui n'est qu'un débrayage du mécanisme de visée diaphragme ouvert), puisque le passage en mode mesure le fait automatiquement.

J'ai pris mes premières photos avec cet appareil dans les années 80, alors que j'avais 11 ou 12 ans (c'est l'avantage d'un appareil robuste) ; j'ai commis une demi-douzaine de rouleau pendant mes années de collège et de lycée, de 1982 à 1987 (avec une certaine modération donc, les frais de développement étant mirobolants au regard de mon argent de poche) ; je l'ai de nouveau emprunté lors de mon voyage en Afrique du Sud en 1997. Mais ça me fait toujours plaisir de le manipuler, même si j'utilise maintenant mes propres appareils pour prendre des photos. Pour retrouver le mémoire gestuelle de ces premiers déclics.